Jusqu'où l'Homme doit arriver pour atteindre son objectif ? Devrait-il détruire son semblable ? Comme si ce n'était pas assez d'être égocentrique, l'Homme devient de plus en plus individualiste, le «Moi» prime de plus en plus avec cette distanciation qui gagne du terrain.

La distanciation a fait une entrée fracassante, comme un choc électrique pour que l'être humain ait assez peur et se sauve dès que quelqu'un s'en approche.

La distanciation a gardé l'humain enfermé jusqu'à ce qu'il prenne conscience que son semblable devient son pire ennemi, en allant au-delà de la distance permise pour éviter d'être contaminé.

Pourtant, l'être a besoin de se coller, de caresser, de s'embrasser, d'avoir de la tendresse pour survive; sinon, c'est la frigidité. Cette distanciation devenue ironiquement nécessaire, voire même obligatoire, rend l'être qui n'était déjà pas sociable, encore plus antisociable.

Ladite distanciation entraîne des peurs : peur de l'autre, peur de mourir, peur de se faire contaminer et toutes sortes de peur. Elle fait plus peur de son semblable que de la contamination elle-même. Cette peur ouvre la porte à l'anxiété, l’angoisse, la frustration et le déséquilibre mental.

L'être existe, mais ne vit plus ! Chacun essaie de se protéger tant bien que mal. Est-ce la fin, dirait-on ?

Pourtant, nous étions si bien et nous ne le savions pas; nous n'avons pas apprécié le temps des accolades, des embrassades. Nous avons tout pris pour acquis. Qui aurait dit que j'aurais peur de toi un jour, au point de ne pas te laisser m'approcher ?

Aime ton prochain comme toi-même a changé pour «Fuis ton prochain au plus vite.»

En fin de compte, au lieu de fuir son prochain, montrons-lui de l'amour en tirant profit de la technologie : échanger, partager, s'écrire des petits mots de consolation, des petits mots d'amour, des mots de réconfort, des mots d'espoir, des mots de réconciliation.

Pensons positivement ! Soyons plus attentifs, aimants, patients, persévérants et sourions plus souvent. Apprenons à dire je t'aime, nourrissons-nous d'espoir, ne bornons pas nos regards sur la distanciation, fixons les sur l'amour, la compréhension, l'acceptation de l'autre, quelles que soient la race, la religion, la couleur de peau !

Que l'amour règne et que nous nous retrouvions enlacés dans les bras de l'un et de l'autre !

Gardons espoir, l'amour ne consent pas à perdre, car il gagne toujours.