Le silence de l'homme !
Le silence de l'homme !
Quand l'homme fait silence, c'est pour être reconnaissant comme David, c'est pour expérimenter l'importance de ce qui est grandiose, c'est pour admirer le Dieu tout puissant.
L'homme parle, parle, parle comme s'il était maître de lui-même
L'homme parle, parle, parle comme s'il était maître de lui-même, il parle avec arrogance, dans l'irrespect, dans l'orgueil, il parle comme si Dieu était son égal. En d'autres termes, pour qui l'homme se prend-il en osant s'adresser à Dieu avec une certaine légèreté de langage en faisant fi de sa suprématie?
Dieu s'est mis à la portée de l'homme pour que ce dernier apprenne à faire silence.
L'homme fait silence pour prendre un temps d'admiration devant le Dieu tout puissant, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, pour donner gloire, honneur, louange et puissance à celui qui s’est rabaissé au niveau de l’homme par amour et qui a fait de celui-ci héritier de son royaume.
Quand l'homme fait silence, c'est pour être reconnaissant comme David.
L'homme fait silence pour réaliser qu'il n'est rien, et que Dieu dans sa miséricorde l'a élevé. Qu’est-ce que l'homme nous dit la parole pour que tu t'en souviennes et que tu prennes soin de lui ? Ps 8.4
C'est pour expérimenter l'importance de ce qui est grandiose et fait naître chez lui le silence, selon ce qu'exprime le langage courant. Alors, on devient muet d'admiration devant une réalité inimaginable.
Ainsi, garde-t-on le silence, quand assis au bord de la mer, on assiste à un lever de soleil féerique, ou lorsqu'on marche dans la nature contemplant la grandeur de Dieu à travers les premières feuilles du printemps et ravis de voir la fidélité de la nature qui raconte sa splendeur et sa magnificence.
L'homme garde le silence devant les grandes œuvres d'art
L'homme garde le silence devant les grandes œuvres d’art, en écoutant une douce symphonie, ou un poème d’Angela Mayou. Tant de choses devraient nous faire taire d’admiration.
L’expérience du "sublime", en même temps que celle de "l'ineffaçable", de "l'indicible", c'est-à-dire de "l'inexprimable", nous font réaliser l'Amour inconditionnel de Dieu envers nous.
Ainsi, il est préférable à l'homme de se taire quand il a conscience de ne pas avoir les mots pour le dire. Pour l’homme en présence de Dieu, seul le silence est grand.
Devant la lumière, la splendeur, la gloire de Dieu qui ont illuminé le visage de Moïse, l'homme fait silence pour jouir de la puissance de Dieu dans le non-verbal.
La transcendance (l'exceptionnel) rend difficilement pensable la communication mise en présence de ladite transcendance (l'extraordinaire), l'homme n'est plus en état d'ouvrir la bouche.
Devant l'Être sublime par excellence, la prière de l'homme sera d'abord muette, muette de stupeur, muette d'admiration ou de crainte.
Dans le mutisme, celui qui s’approche de Dieu devrait Lui dire : ouvre mes lèvres…!